Pauvre Charlie

Au temps béni des cons unis
Derrière ton nom tous réunis
Tous pour la liberté d’parole
Fiers comme au pont d’Arcole

Tout ça n’était que poudre aux yeux
Impossible de rire de leurs Dieux
Et maintenant même les humoristes
Voient surveiller leur tour de piste

Même ton humour bête et méchant
D’une liberté restait garant
Celle de rire de tout sans limite
Même contre ceux que ça irrite

Bientôt viendra l’interdiction
De ricaner sans restriction
Tous les lobbies sont en action
Et encourage la délation

Dans tous les arts, de toutes façons
Ils vont vous donner des leçons
En dessins finit l’insouciance
Bridés d’une fausse bienséance

En musique finit les rappeurs
Ennemis de vos mères et sœurs
En cinéma plus « les Trois Frères »
Rejeté par plainte des notaires

Mais non Charlie tu n’es pas seul
Du premier souffle jusqu’au linceul
Même caché de l’inquisiteur
L’humour garde ses adorateurs

Il n’y qu’un fait dont on soit sûre
C’est que malgré toutes leurs censures
Il y a une chose qui perdure
C’est la connerie dans la nature