Heure d'été

C’est donc la nuit prochaine, qu’on nous vole du temps
Pendant notre sommeil, une heure de vie en moins
Déposée sur un compte, cet extrait de printemps
Restituée en automne, ça nous semble si loin

Ce petit jeu comptable, débit du sablier
Devrait-il pour autant, être seul responsable
Condamné illusoire, pour nous faire oublier
Que de toutes nos histoires, nous sommes le seul coupable

Alors lundi matin, au commencement du jour
Constatant dépité, la pâleur de l’aurore
Plutôt que maugréer, spectateur comme toujours
Fixez vous comme destin, une journée en or

Remboursez vous dix fois, par de petites actions
Cette perte inattendue, à la bourse du temps
Choisissez l’illusion, trader de cette fiction
Les bénéfices viendront, au crépuscule tombant