Le Loup et l'Agneau

La raison du plus fort n'est jamais la meilleure.
Nous l’allons montrer tout à l’heure.
Un Agneau se promenait
Dans les cités d'une contrée sûre
Un Loup survient soudain qui cherchait aventure
Et que la mort en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler ma croyance
Dit cet animal plein de défiance :
Tu seras châtié de ta crédulité.
Mais répond l'Agneau, que votre humanité
Ne se mette point en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas déchiffrant
Dans le Coran,
Depuis mille ans bien avant elle
Et que par conséquent en aucune façon
Je ne puis troubler sa passion.
Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
Comment l'aurais-je fait sans devoir vous défiez ?
Repris l'Agneau, moi j'aime encore ma mère,
Si ce n'est toi, c'est donc ton frère :
Je n'en ai point. C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bonheurs et vos biens.
On me l'a dit : il faut que je me venge.
La-dessus, sûr de son fait
Le Loup l'emporte et puis échange,
Son paradis contre un procès.